La rupture amoureuse, c’est un peu comme le cycle essorage d’un programme de lave-linge. Pardon pour la métaphore qui peut manquer de poésie.

L’essorage secoue dans tous les sens, ça tourne vite, très vite, on se sent balayé, parfois laminé, on est plein d’eau, on est pris dans le tourbillon, on ne sait pas quand ni comment ça va s’arrêter. Jusqu’au moment où, invariablement, le tambour s’arrête de tourner et de retourner. Et où les choses s’apaisent.

La rupture nous place dans un déchaînement d’émotions et de sentiments souvent ambivalents. Colère, déni, chagrin, déprime, peur, frustration, haine et rage parfois. Alors que l’amour et les sentiments, l’attachement, sont toujours présents.

Ce mouvement ressemble étrangement aux étapes du deuil décrites par Elisabeth Kubbler-Ross, psychiatre helvético-américaine et pionnière de l’approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie. Voilà à quoi il ressemble :

Alors, comment surmonter une rupture amoureuse ?

En laissant faire le processus qui passe par plusieurs étapes difficilement contournables, en ressentant ce qu’il y a à ressentir sans juger, en acceptant l’inconfort de ce “temps” présent-là parce qu’il est la réponse humaine de notre condition humaine à ce type d’évènements.

Puis, plus tard, en tâchant de ne pas se focaliser uniquement sur ce que l’on se dit avoir perdu mais aussi sur ce qui n’était pas si positif au final (aucune relation n’est parfaite), pour ne pas entretenir des biais de perception.

En évitant de repasser en boucle la musique qui…, de regarder les photos de…, en relisant les messages, mails, en faisant revenir toutes les images. Même si c’est ce que nous avons tendance à faire au départ, maintenir le souvenir dans le temps est un obstacle majeur à l’évolution de la situation.

En s’occupant de soi, en se chouchoutant, en tirant les leçons, s’il y en a à tirer, pour ne pas reproduire dans l’avenir, en se recentrant sur ses valeurs, sur ce qui compte pour soi, en réinvestissant sa vie progressivement, en se faisant plaisir à nouveau.

En se disant que, cela aussi passera. Que ce fut une belle histoire même si elle n’a pu durer, qu’elle fut, au pire, une expérience de vie qui nous aura appris quelque chose.

Toutes les histoires d’amour ne sont pas faites pour durer. Certaines sont juste comme des étoiles filantes, laissant une trace plus ou moins longue dans leur sillage.

Les relations sont là pour nous apprendre quelque chose, souvent pour nous aider à nous transformer.

En cela, elles sont toujours un cadeau de la vie.

Crédit photo : Pixabay