Tous les “trop” sont problématiques, en général.

Être “trop gentil” dans la vie peut effectivement avoir des effets négatifs à bien des égards. 

Cette attitude ou posture peut prendre, en réalité, de nombreuses formes : dire toujours oui, rendre des services jusqu’à être corvéable à merci, faire tout pour faire plaisir aux autres, ne jamais confronter ou dire ce que l’on pense pour ne pas blesser ou faire de la peine, satisfaire les besoins des autres au détriment des siens, payer pour les autres, céder sa “place”, se plier en quatre, anticiper les désirs des autres, offrir cadeaux ou services sans discernement, proposer une aide qui n’a pas été demandée, etc.

La gentillesse extrême peut, également, relever de différents ressorts et s’avérer être : une demande d’amour masquée, une incapacité à s’affirmer et à prendre sa place, une faible estime de soi (au sens valeur que l’on s’accorde), de la naïveté, mais aussi de la pure manipulation pour amadouer, se rendre indispensable et aimable en vue d’obtenir quelque chose.

Les effets vraiment négatifs d’être “trop gentil” (pour les non-manipulateurs) sont notables plutôt sur le moyen et sur le long terme :

• des déceptions et des frustrations fréquentes et récurrentes au regard des réactions des autres et des attentes déçues
• de la tristesse, de la déprime, de la dépression parfois
• de la colère intérieure, alimentée par le ressentiment et la rancœur, qui sortira comme un volcan ou sur le mode passif-agressif mais qui ne pourra pas s’exprimer sainement
• la négligence de ses propres besoins (de tous types)
• l’épuisement mental et/ou physique au péril de sa santé
• tirer des conclusions puis des croyances négatives sur soi-même, sur les autres, sur le monde, qui ne génèreront pas du positif dans sa vie
• l’auto-alimentation d’une estime de soi basse
• ne pas être respecté(e)
• être utilisé(e) à tort et à travers, exploité(e)
• ne jamais être augmenté(e), promu(e), reconnu(e) dans son travail
• être abusé(e) dans tous les sens du terme, maltraité(e)
• rater des opportunités sur tous les plans (en laissant sa place aux autres)
• susciter le rejet par “étouffement” de l’autre
• susciter l’agacement, le mépris
• être mis à l’écart, car assimilé(e) à un(e) faible
• accepter de vivre des relations toxiques au long cours
• n’avoir pour compagnie que des profiteurs, des opportunistes, des manipulateurs
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Socialement, professionnellement comme affectivement, l’excès de gentillesse n’a en général pas de résultats très positifs.

Autant la gentillesse est une vertu, autant l’extrême gentillesse se retourne souvent contre la personne elle-même qui finit par en payer un prix exorbitant.

La mesure est saine en toute chose. On prend toujours des risques avec les “trop”.

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