Comment gérer la peur de rester célibataire toute sa vie ?
Comment gérer la peur de rester célibataire toute sa vie ?
Ni celle de rester seul(e) jusqu’à la fin de sa vie, ni celle de rencontrer la personne parfaite pour la vie. On ne peut savoir, de manière certaine, ce qu’elle nous réservera. Nous vivons tous avec des incertitudes de ce genre. La société actuelle, il est vrai, valorise les relations amoureuses, prône l’épanouissement relationnel et peut donc induire une forte pression sur le fait de se mettre ou d’être en couple.
Cela étant, certaines personnes ont une peur irrationnelle de rester seules pour la vie, appelée en psychologie “anuptaphobie”. Il s’agit ici d’une peur irraisonnée et disproportionnée. Cette phobie peut avoir des origines diverses : la peur de l’abandon liée à un vécu traumatique autour de la séparation ou du divorce de ses parents, un trouble de l’attachement, avoir grandi dans un environnement qui survalorisait la relation de couple, une pression sociale très forte autour de soi, des expériences vécues de rejet ou d’exclusion, une faible estime de soi, le deuil pathologique d’une relation, et parfois, plusieurs facteurs sont combinés.
Il semble nécessaire, dans ce cas, de travailler avec un professionnel pour démêler les choses et identifier en premier lieu l’origine de cette peur dans l’histoire de vie singulière de la personne, afin de permettre la meilleure approche thérapeutique.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC), plus particulièrement, semblent être efficaces sur ce type de phobies. On peut aussi envisager l’EMDR en cas de traumas, l’hypnose, la méditation en pleine conscience ou des techniques de relaxation pour travailler sur l’anxiété sous-jacente. L’idée est surtout de désensibiliser et de travailler sur les croyances limitantes.
On réorientera également la personne vers davantage d’autonomie, vers un rééquilibrage de l’investissement dans d’autres domaines de la vie qui peuvent être une grande source d’épanouissement et de satisfaction également.
La peur d’être seul(e) peut aussi être ponctuelle, suite à une rupture ou séparation récente et associée à l’idée de ne jamais plus retrouver quelqu’un. Cela arrive souvent mais passe en général avec le temps, la guérison des blessures provoquées et le réinvestissement progressif dans une vie relationnelle.
Les périodes de célibat seront vraisemblablement de plus en plus fréquentes dans une société qui est en pleine mutation sur ce plan. C’est peut-être aussi revoir notre vision de l’amour et du couple qui ne ressemble plus guère à l’ancien modèle, qu’on le veuille ou non.
Crédit photo : Pixabay